Madame la présidente,
Votre association nous a interpellés,
en tant que candidat-e-s aux élections départementales, sur nos engagements en
matière d’égalité femmes-hommes.
Voici, point par point, nos réponses à
vos 10 propositions :
1- Constitue un exécutif
(Vice-président-e-s) paritaire;
On s’y engage !
Jérôme
Guedj, seul candidat de la gauche rassemblée à la présidence du Département,
s’y est engagé : le nouvel exécutif sera paritaire. La parité de
l’Assemblée départementale imposée par les textes n’est qu’une première étape,
un levier pour l’égalité. Elle doit s’accompagner d’un véritable partage des
postes clés (présidence de commission, délégations stratégiques, …). Nous
savons que nous pouvons compter sur Jérôme Guedj, dans la lignée de la
politique mise en place dans le précédent mandat, pour aller plus loin que ce
que prévoit la loi.
2- Nomme un-e élu-e en charge de
l’égalité entre les femmes et les hommes et maintienne voire augmente le
budget départemental dédié à cette délégation;
C’est
fait et on continue !
Fait rare, le Conseil général de
l’Essonne compte une élue en charge aux droits des femmes depuis 2000. Cette
délégation a été confiée en 2008 à Maud Olivier avec la lutte contre les
discriminations et est devenue une vice-présidence en 2011 à l’investiture de
Jérôme Guedj qui a fait de l’égalité femmes-hommes une des trois priorités de
son mandat (avec la lutte contre les discriminations et le développement
durable).
Le
budget dédié à l’égalité femmes-hommes est un des seuls budgets qui a augmenté
depuis 2011.
Pour 2015, il s’élève à 466 571 €, dont 391 371 € destinés aux associations,
partenaires très forts du Département, et 20 000 € pour les collectivités, dans
le cadre du Réseau Appel des 100.
Ce budget s’accompagne de moyens
humains indispensables à la conduite de cette politique: une chargée de
mission égalité femmes-hommes, une chargée de mission dédiée à l’animation du
Réseau Appel des 100, une chargée d’études au sein de l’Observatoire
départemental de lutte contre les discriminations et de promotion de l’égalité.
Nous
défendrons l’augmentation de ce budget en 2016.
3- Poursuive la mise en œuvre du
plan d’action départemental pour l'égalité femmes-hommes;
C’est
fait et on continue !
Sous l’impulsion de Maud Olivier, un
plan d’actions départemental a été élaboré dès 2011, en collaboration avec
l’ensemble des directions. Notre objectif : analyser dans une perspective
genrée les politiques mises en œuvre et identifier des leviers pour corriger
les inégalités. Voté à l’unanimité le 2 juillet 2012, ce plan décliné en 4
grandes orientations et 50 fiche-actions, consacre une politique intégrée de
l’égalité avec des modalités de mise en œuvre et d’évaluation clairement
définis. Arrivé à terme en janvier 2015 avec son bilan a été présenté au comité
stratégique réunissant tous nos partenaires institutionnels et associatifs,
puis voté à l’unanimité en Assemblée départementale le 26 janvier 2015. 68 %
des actions ont été réalisées, 30 % sont en cours de réalisation et 2% n’ont
pas vu le jour.
Jérôme Guedj et Maud Olivier se sont
engagés à cette occasion à ce que soit lancé, dès le début de la nouvelle
mandature, l’évaluation de ce plan ainsi que l’élaboration d’un nouveau.
4- Agisse pour qu'un nombre suffisant
de centres de planification fonctionnent avec de réels moyens d'accueil et de
conseil auprès des femmes, en valorisant la contraception par sa
gratuité, et que l'interruption volontaire de grossesse soit accessible
à toutes;
C’est
fait et on continue !
Vice-président du Conseil général en
charge des familles, de la protection de l'enfance et de l'action sociale, Jérôme Cauët
est responsable des 63 Centres de protection maternelle et infantile et des 5
centres de planification et d’éducation familiale.
Ces centres bien repérés par la population, et notamment
les jeunes, permettent à toutes et tous un accès gratuit et facilité aux
consultations en matière de contraception, gynécologie, pédiatrie et d’aide à
la parentalité.
Les conseillères
conjugales et familiales se déplacent dans 100% des collèges pour des séances
d’éducation à la sexualité à destination des élèves de 4èmes. A cette occasion le livret
« Questions d’ados » du Conseil général leur est remis afin de
répondre à toutes les questions qu’ils n’osent poser à leur entourage sur le
rapport à l’autre, la contraception, l’adolescence, les relations
filles-garçons…
Depuis le 31 mars 2014, pilule, stérilet et implants
hormonaux sont désormais intégralement remboursés et accessibles dans les CPEF.
Avec la mise en place, par le Conseil général, des préservatifs gratuits pour
les 16-18 ans dans 220 pharmacies volontaires, la contraception est désormais gratuite pour les 16-18 ans en
Essonne !
Parce que la
liberté de disposer de son corps est un préalable à l’égalité femmes-hommes, Jérôme
Cauët a également soutenu le développement des IVG médicamenteuses à domicile,
accompagnées par les 12 PMI du Département désormais dotés d’échographes.
Ce sont des choix
politiques de la majorité actuelle pour une contraception libre et gratuite,
pour faciliter l’avortement des femmes qui en font le choix. Il est évident, au
vu des prises de position récente de la droite et de l’extrême-droite contre
l’avortement, que seule la gauche rassemblée poursuivrait ces politiques.
5- Fasse du Conseil départemental
un employeur exemplaire en élaborant un plan
d'égalité professionnelle ;
On s’y engage !
Le rapport de situation comparée,
obligatoire dans le secteur privé depuis 1983 est étendu à l’ensemble de la
Fonction publique par le protocole d’accord du 8 mars 2013. Dès l’entrée en vigueur de la loi, le Département a travaillé à son
rapport de situation comparée, fruit de la collaboration entre la direction
des ressources humaines et l’Observatoire départemental de lutte contre les
discriminations et de promotion de l’égalité. Ce RSC permet de dresser un
diagnostic en matière de salaires, de répartition dans les filières et grades
et de primes. Il a été présenté en commission technique paritaire et fera
l’objet d’un groupe de travail avec les organisations syndicales.
Aujourd’hui les femmes représentent 75
% de l’effectif départemental, 40% des postes de direction et 33% de
l’encadrement supérieur de la direction générale (contre 0% en 2012). Si la rémunération nette moyenne des
femmes est inférieure de 4% à celle des hommes au Conseil général de l’Essonne,
cet écart est bien en deçà des 10 % de moyenne au niveau national.
Néanmoins de nombreux efforts restent
à faire, notamment en matière de plafond de verre ou de ségrégation
horizontale : 100 % des postes de catégorie C des filières sociales et
médico-sociales sont occupées par des femmes.
La généralisation du CV anonyme pour
tous les recrutements du Conseil général est une première piste puisqu’elle a
permis de faire progresser le taux de sélection des femmes en jury de 14% à
29%.
Nous
nous engageons par ailleurs à soutenir la mise en œuvre d’un plan d’égalité
professionnelle en 2015 car le Conseil général, engagé en matière d’égalité
femmes-hommes, se doit d’être exemplaire dans sa gestion des ressources
humaines en interne.
6-
Lutte contre les violences faites aux femmes et accompagne les victimes.
C’est fait et on
continue !
La majorité départementale défend une
approche globale de la lutte contre les violences :
- prévention des violences sexistes
par la sensibilisation à l’égalité filles-garçons en collèges et lycées,
- subventions et soutien aux
associations qui accompagnent les femmes victimes de violences et notamment
Parole de Femmes à Massy, LEA à Yerres, Femmes Solidarités 91 qui gère un
centre d’hébergement d’urgence, FIA-ISM qui accompagnent les femmes issues de
l’immigration, ….
- financement du téléphone d’alerte
pour femmes en très grand danger en partenariat avec la Préfecture, le Conseil
régional et le Tribunal de grande instance : chaque année, 10 téléphones
sont attribués en lien avec les associations spécialisées,
- formation des
travailleurs/travailleuses sociaux du Conseil général : 9 jours de
formation, 104 agents formés depuis 2011,
- parce qu’il est inadmissible que les
femmes victimes qui entament des procédures judiciaires se voient contraintes
de quitter leur domicile en urgence, nous encourageons l’éviction du conjoint violent
en finançant l’Association pour le Contrôle Judiciaire en Essonne. L’ACJE mène
un travail inédit de responsabilisation des auteurs de violences et organise
l’hébergement provisoire de ces hommes,
- parce qu’elle est la plus extrêmes
des formes de violences faites aux femmes, le Département, sous l’impulsion de
Maud Olivier, est fortement engagé pour l’abolition de la prostitution. Nous
soutenons des associations qui accompagnent des personnes en situation de
prostitution (Mouvement du nid et Amicale du nid), formons des professionnels
au repérage des situations prostitutionnelles et promouvons des actions de
sensibilisation. Une campagne d’information grand public a d’ailleurs été
lancée fin 2014 et reçu un écho très positif. Symbole de notre engagement, nous
avons accueilli Rosen Hicher lors de l’étape de sa marche pour l’abolition de
la prostitution, à Evry le 10 octobre 2014.
Enfin, le logement et l’hébergement
d’urgence sont sans aucun doute une urgence pour les femmes victimes, c’est
pourquoi nous avons :
- financé à hauteur de 50 000 €
annuels les 52 places d’hébergement d’urgence gérées par Femmes solidarités 91 sur
17 sites du département, dans le cadre d’une convention pluriannuelle ;
- mis à disposition gratuitement un
terrain départemental pour la construction de logements sociaux à Massy, 5
seront réservés à des femmes victimes de violences ;
- lancé un appel à initiatives afin
d’inciter les collectivités à réserver un ou plusieurs logements de leur
contingent à des femmes victimes de violences.
Nous
maintiendrons les subventions aux associations qui accompagnent au quotidien
les femmes victimes de violences et nous engageons à poursuivre l’effort pour
la création de nouvelles places d’hébergement d’urgence sur le département.
7-
Fasse de chaque politique publique un levier pour l’égalité.
C’est fait et on s’y engage !
Le plan d’actions départemental 2012-2015
pour l’égalité femmes-hommes est transversal : il concerne tous les
domaines de l’action publique, y compris ceux pour lesquels l’impact genré semble
moins évident tel que l’urbanisme, la coopération décentralisée, l’éducation,
la culture…Cette approche en terme de genre concerne toutes les étapes, de
l’élaboration à l’évaluation des politiques, en passant, évidemment, par leur
mise en œuvre.
Pour répondre à vos questions et sans
détailler les 50 fiches du plan, nous pouvons préciser :
- sur les places en crèches :
Jérôme Cauët promeut fortement le soutien aux crèches parentales et le
financement des communes pour la création de places. Depuis 2011, 1300 places
ont ainsi été crées.
Nous
nous engageons à ce que 1000 places supplémentaires soient crées très
rapidement, dès le début de notre mandat.
- sur la visibilité des femmes dans
l’espace public : nous avons justement choisi de consacrer à cette
thématique le colloque organisé à l’occasion de la journée internationale de
lutte pour les droits des femmes. Cette journée intitulée « Les femmes
sont dans la place ! » a permis un état des lieux et de dégager des perspectives
sur une thématique innovante et qui engage particulièrement les collectivités.
Elle a rencontré un franc succès et plusieurs associations souhaitent
développer des projets en la matière.
Nous
nous engageons à ce qu’un groupe de travail associant les partenaires
associatifs et institutionnels soient crées sur le thème « genre et
ville ». Nous réfléchissons par ailleurs à une conditionnalisation du
financement des équipements sportifs et d’aménagement urbain. Ceux ci devront présenter
une étude d’impact genré et prévoir des dispositifs pour encourager la
participation des filles et des femmes.
8- Implique les acteurs locaux et
la population, pour parler et faire parler d’égalité.
C’est
fait et on continue !
Si l’égalité femmes-hommes se
conquiert toute l’année, les journées symboliques du 8 mars et du 25 novembre
sont des moments incontournables pour le Conseil général. Sous l’impulsion de
Maud Olivier, ces rencontres grand public, parfois accompagnées d’une campagne
d’affichage sur les abribus du département, permettent de faire émerger des
thématiques dans le débat public.
Néanmoins nous n’envisageons aucunement
ces colloques comme des « coups » médiatiques mais plutôt comme une
impulsion pour démarrer un travail sur le long terme avec les acteurs
concernés. C’est ce que nous avons fait suite au colloque
« Féminin/masculin : littérature stéréotypé » organisé le 8 mars
2013, ou suite à la rencontre « Lutte contre la prostitution :
responsabiliser le client » du 25 novembre 2012.
Nous
nous engageons à poursuivre l’organisation de ces rendez-vous marquants pour
l’égalité entre les femmes et les hommes, à les rendre visibles et ouverts au
plus grand nombre.
9- Incite les collectivités
essonniennes à s'engager davantage pour l'égalité.
C’est fait et on
continue !
Comme vous pouvez vous en douter, Maud
Olivier, à l’origine du Réseau Appel des 100 lancé le 8 mars 2011, souhaite le
maintenir et l’amplifier. Ce réseau est un des symboles de la réussite de la
politique en matière d’égalité femmes-hommes de notre majorité. Ce dispositif
vise à faire progresser l’égalité en incitant les collectivités essonniennes à
s’engager dans cette démarche, dans leur institution et sur leur territoire,
notamment par la signature de la Charte européenne pour l’égalité entre les
femmes et les hommes dans la vie locale.
Force est de constater, alors que nous
fêtons les 4 ans de ce réseau, que ce pari est réussi :
- depuis le 8 mars 2015, l’Essonne
compte 40 collectivités signataires de la Charte, soit un quart des signataires
au niveau national,
- 132 collectivités ont nommé un
référent en interne, conformément aux nouvelles obligations introduites dans
les contrats de partenariat CG/collectivités. Preuve s’il en faut que la
conditionnalisation des aides est un véritable levier pour l’égalité,
- 25 collectivités ont bénéficié d’un
accompagnement individuel, notamment pour la préparation de leur plan
d’actions,
- 13 sessions de formations gratuites
ont réunies près 100 référents,
- 1 séance de rentrée annuelle est
désormais organisée.
Une chargée de mission s’occupe à
plein temps d’animer ce Réseau.
Réélu
conseillers départementaux, nous soutiendrons bien évidemment la poursuite de
cette dynamique et encouragerons les collectivités à s’en emparer. Il s’agit
maintenant de les encourager dans l’élaboration de plans d’actions pour que
leur engagement s’inscrive dans la durée.
10- Innove et développe de
nouvelles actions pour l'égalité femmes-hommes.
On s’y engage !
En
tant que candidat-e-s féministes engagé-e-s pour l’égalité femmes-hommes, nous
souhaitons amplifier l’action du Département en la matière.
Nous souhaitons notamment
développer :
- une
approche genrée du budget de la collectivité : nous le savons, les
finances publiques ne sont pas neutres et peuvent même parfois générer des
inégalités. Notre approche intégrée du genre pourra concerner les budgets,
notamment en terme de financement d’infrastructures publics ou au regard des
bénéficiaires des actions subventionnées ;
- la
mixité des métiers proposés dans le cadre des parcours d’insertion :
la ségrégation des métiers résulte des orientations scolaires des filles et des
garçons mais aussi d’une vision stéréotypée des professionnels de l’emploi,
notamment auprès des personnes très éloignées de l’emploi. Le CG91 a une
politique pro-active en matière d’insertion ; nous souhaitons sensibiliser
les entreprises d’insertion et de travail intérimaire afin d’encourager la
mixité des filières, en particulier pour les femmes peu qualifiées trop souvent
automatiquement dirigées vers des métiers précaires de services à la personne
(ménage, gardes d’enfants, restauration collective, …) et aux horaires
fractionnés.
- comme dit plus haut et parce que
notre collectivité se doit d’être exemplaire, nous mettrons en place un plan pour l’égalité professionnelle en
interne.
- enfin, nous souhaitons travailler
aux côtés des services de l’État afin d’améliorer le suivi du parcours des femmes victimes de violences, de leur premier
contact avec les forces de l’ordre en passant par l’accompagnement avec les
services sociaux et les associations spécialisées, jusqu’à l’issue de la
démarche judiciaire si elles souhaitent poursuivre leur agresseur. Il ne doit plus y avoir de femmes victimes
laissées seules sans soutien et sans réponse. L’actuelle majorité s’est toujours engagée sur cette question. Nous
soutiendrons une augmentation du budget alloué à la lutte contre les violences
faites aux femmes si nous sommes élu-e-s conseiller-e-s départementaux du
Canton des Ulis.
- l’Observatoire départemental de
lutte contre les discriminations et de promotion de l’égalité travaille depuis
plusieurs mois sur une enquête sur les
violences sexistes et sexuelles auprès des collégien-ne-s de l’Essonne.
Notre objectif est de cibler les thématiques prioritaires, sensibiliser la
communauté éducative à cette problématique et leur proposer des formations pour
mieux accompagner les jeunes filles victimes et prévenir ces situations. Nous soutiendrons cette initiative auprès
des services de l’Éducation nationale et débloquerons des financements pour que
des associations puissent mettre en place des actions de prévention.
Maud Olivier Jérôme Cauët
Madame Maud Olivier est également députée PS. Elle a également fait à ce niveau des propositions pour l'égalité des sexes et contre les injustices faites aux femmes dont certaines ont abouti à des textes de loi ou des amendements acceptés. Elle est très concernée par ce sujet, mais alors pourquoi a-t-elle voté tous les textes diminuant les droits des salariés, toutes ces régressions sociales dont les femmes sont les premières victimes ? La loi Macron a eu un parcours particulier avec l'article 49-3, mais Madame Olivier n'a rien fait pour s'y opposer. Pourquoi ? Ce n'est pas cohérent.
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